Jeudi 21 juin 2007

Tolosa Latina

Es todo lo que tendrais[1]... Les appareils photos n'étaient pas autorisés, ce qui est de mon point de vue une grosse bêtise, mais on me demande rarement mon avis pour ça, donc voilà ce qui arrive ensuite. Bref, mon sac a du rester à la consigne, et tout ce que j'ai à vous offrir, ce sont ces magnifiques vignettes prises avec mon téléphone. La prochaine fois, je tente une autre approche : si un journal veut bien m'embaucher seulement pour dimanche soir, histoire que je puisse avoir une accréditation, ça serait sympa... Carmen Paris

En tout cas, une chose est sûre : voilà le genre de soirées que j'aime. Le genre de soirée qui donne envie de bouger. Le genre de soirée que je quitte avec une folle envie d'attraper une paire de baguette pour continuer à la maison[2]. Mais le truc avec ce genre de soirées, c'est que c'est un peu comme le cinéma : on n'a l'impression d'en profiter totalement qu'à condition de partager ça. Tout seul, c'est (un peu) moins drôle. Dommage.

Bref, je suis arrivé en fin d'après-midi, sur la fin du concert de Carmen Paris, et les quelques morceaux que j'ai entendus m'ont permis de comprendre que j'aurais du arriver plus tôt. Tant pis. Mais y'a tellement de groupes fantastiques dans ce festival qu'il faudrait poser toute la semaine en congés pour pouvoir tout suivre. La vie est faite de sacrifices...

Donc quelques minutes plus tard, sur la deuxième scène de la Prairie des Filtres, j'ai été suivre le premier groupe que j'avais prévu : Patriarcas de la Rumba avec les musiciens de Savor de Gracia si j'ai bien compris (oui, je ne parle pas tout à fait couramment l'espagnol... en tout cas pas à cette vitesse). Le moins qu'on puisse dire, c'est que les présentateurs ne nous ont pas menti quand ils ont annoncé avoir invité le meilleur de la rumba catalane.

Ils totalisent 400 ans à eux cinq (dont 200 pour l'un des cinq à lui tout seul, d'après un de ses comparses... ;-) oui, je comprends quand même un peu l'espagnol), ça vous donne une idée de la moyenne d'âge. Mais ça ne veut pas dire qu'ils ont du mal. Au contraire, je dirais que ça signifie surtout qu'ils ont de l'expérience. Et qu'ils savent faire bouger la foule à leurs pieds avec des rythmes et des sonorités qui transportent quelque part entre Barcelone et les côtes cubaines.

Ensuite arrive la deuxième grosse claque de la soirée : Ojos de Brujo. Là, on a droit à un mélange des genres assez phénoménal : des guitares gypsi, des percus latines et indiennes, un DJ... Bref un gros melting pot qui allie à la perfection les guitares flamencas avec le scratch sur des rythmes afro-cubains.

Raynald Colom Sextet

Un seul mot pour décrire tout ça : mythique ! Mythique, le duel entre beatbox et danseuse de flamenco[3]. Mythique, le trio de cajones[4]. Mythique le mélange général de flamenco, salsa, funk, électro, qui tire même vers le rap ou le ragga par moments, lorsqu'il s'éloigne des sonorités orientales. Mythique.

Et pour finir, Raynald Colom Sextet. Plus classique, c'est du jazz bien comme il faut pour calmer la soirée. Il est déjà tard, et c'est ce qu'on pourrait croire. Mais quelqu'un a manifestement oublié de prévenir le guitariste qui nous a emmené sur des airs funky digne d'un bon vieux James Brown. Et les spectateurs, tous assis au début, ne se sont pas fait prier pour se relever et danser devant l'estrade, avant d'y rejoindre les musiciens qui les y invitaient.

Et puis les dernières notes ont résonné. Les premières gouttes ont commencé à tomber. Comme pour pousser le public à déserter un peu plus rapidement l'endroit ou pour l'encourager à poursuivre en after sur un autre site. Moi, j'ai préféré aller me coucher. Il était déjà bien tard, fallait bosser le lendemain, et puis il faut dire surtout que le style m'attire moins.

Edit : Dégoûté : je viens de voir ce matin que Princesse Bobo devait y être aussi, mais comme elle a prévenu sur son blog un peu trop tard pour moi hier soir (j'étais plus devant mon écran à cette heure-là), je suis passé à côté. Et comme je n'ai pas eu l'occasion de discuter avec elle au dernier Toulouse Carnet, je ne l'aurais sûrement pas reconnue si je l'avais croisée (c'est peut-être le cas, d'ailleurs)... C'est trop bête...

Notes

[1] Oui, je sais, il manque les accents, mais je sais pas comment les mettre avec ce clavier...

[2] Par respect pour mes voisins, passé minuit, j'essaie généralement de contenir ce genre de pulsions.

[3] Une sacrée percussionniste à elle toute seule ! Je crois qu'elle m'a fait réaliser à quel point j'aime le flamenco ! ;-)

[4] Un cajon est une percussion qui ressemble à une caisse en bois sur laquelle s'assied le percussionniste pour jouer.

Mercredi 20 juin 2007

Appel à candidatures

Alors, aucun intéressé pour aller faire un tour à la Prairie des Filtres ce soir ? ¿ A nadie le gusta la rumba ?

Si on en croit le programme, ça va encore être la fête ! Espérons qu'ils ne m'empêchent pas de faire des photos...

Mardi 19 juin 2007

La rivière en folie

Depuis vendredi soir, le festival Rio Loco bat son plein, et Toulouse vit au rythme des sons latinos. Et cette année, comme j'habite officiellement dans l'enceinte de la ville rose, j'ai eu droit à un aperçu du programme via Capitole Infos, le périodique municipal indispensable pour savoir ce qui se passe de kiffant à pas rater dans ta ville et accessoirement les victoires remportées par le comité de ton quartier dans leur lutte contre l'invasion des géraniums grimpants[1]...

El Sargento

Et entre autres, j'avais repéré un petit concert gratuit de Sergent Garcia au Lac de la Reynerie. Enfin "petit", façon de parler. Parce que c'était plutôt du gros son, le son de la Habanna, qui te fait regretter de pas vivre à Cuba. Personnellement, j'aime beaucoup le style salsa-muffin du Sargento, même si je n'ai qu'un vieil album à la maison.

Batterie

Donc avec ce concert, j'ai pu entendre les versions live d'un certain nombre de morceaux de l'époque comme Amor pa mi, Que palique, l'explosif Oye mi bomba ou le tube Acabar mal, mais aussi découvrir plein de morceaux plus récents comme Si solo fuera yo un pajaro ou Yo me voy pa' la cumbia du dernier album Mascaras. Et pour la peine, j'ai pas été déçu. Je crois qu'il va falloir que j'ajoute quelques albums dans ma CDthèque pour rattraper le retard accumulé depuis le célèbre Un poquito quema'o[2].

El Sargento a la guitara

Seul hic finalement, la place était bondée (ça se comprend) ! Heureusement, il n'y avait pas tant de monde que ça sur les côtés de la scène, le public se massant principalement en plein milieu. Ce qui nous a laissé tout le loisir d'explorer à fond le concept de photos des musiciens de dos... Et puis un peu de face aussi quand même, parce qu'encore une fois, les gens sont tout gentils quand ils te voient avec gros appareil dans les mains et ils te laissent passer pour prendre quelques photos des visages. Ou alors ils étaient juste gentils avec tout le monde ?

El Sargento

Bref, on a mitraillé, et on a même eu droit d'accéder derrière les barrières un moment, pour être plus proche de la scène pour prendre des photos. Un des responsables a autorisé quelques personnes à passer chacun leur tour devant la scène pendant les rappels. Mais une minute chrono chacun, pas plus. Sauf que comme je suis trop chanceux, en gros, j'ai à peine pris la première photo que la chanson se terminait et les lumières s'éteignaient. Le gars me faisait signe de mitrailler, façon "vas-y mon gars, le chrono tourne"[3], et m'a demandé de ressortir alors que la deuxième chanson commençait à peine sans vrai éclairage...

Choriste

Bilan : j'ai pu prendre que deux ou trois photos, même pas nettes. Il aurait voulu me frustrer volontairement, il pouvait difficilement faire mieux. Mais bon, je me suis consolé avec la qualité du concert. Un gros régal, avec des musiciens plus que talentueux (je vous raconte pas le batteur...). Et puis c'était aussi l'occasion de rencontrer Galileo, un des plus talentueux photoblogueurs de la ville (enfin mon préféré en tous cas...).

Cuivres

Voilà pour cette fois. Mais on va remettre le couvert très vite : cette semaine s'annonce riche en concerts ! Prochaines étapes Rio Loco (pour moi en tous cas) : mercredi soir, puis dimanche soir pour deux concerts à chaque fois à la Prairie des filtres[4]. Avis aux amateurs...

Ensembles

Notes

[1] Non, je suis pas jardinier, et je sais même pas si ça existe, les géraniums grimpants, alors pas de commentaire, pliz'...

[2] Lacune comblée avec deux albums trouvés après d'interminables recherches au rayon... rock français ! Non mais j'vous jure...

[3] Et je pensais très fort : "c'est ça, t'es malin... Y'a pas de lumière, comment je fais pour shooter ?"

[4] Il y en a quatre dans la journée, mais ce sont les deux de la soirée qui m'intéressent.

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